L'avocat-dégustateur italien Paolo Baracchino (www.baracchino-wine.com), a publié son rapport sur les primeurs 2009.
Dans un style vif et enthousiaste, il dépeint le cadre de son voyage à Bordeaux, son étape chez Michel Trama ou son séjour à Caudalie.
Sagement, il précise : "Les vins étaient agréables et exaltants. Je n'ai pas voulu exagérer quand au nombre de dégustations, afin de pouvoir consacrer davantage de temps et d'attention à chacun d'eux et d'éviter le risque d'exprimer des évaluations erronées. Une dégustation attentive exige que l'on prenne son temps."
Particularité physiologique : "C'est sur la gencive supérieure que je perçois les tanins d'un vin. Le niveau suprême d'intensité correspond à un 6 sur 6 (6/6), coïncidant si l'on veut avec la largeur totale de la gencive supérieure."
- Domaine de Chevalier 2009 Blanc 91/93
(80% de Sauvignon blanc et 20 % de sémillon)
"D'un jaune paille clair aux reflets gris, il a un nez de pâtisserie dès l'abord qui continue par des notes florales d'aubépine, de feuille de tomate et de feuilles de rue légères, de menthe poivrée intense, de poivre blanc et d'agrumes très agréables.
Très sapide et très minéral , ce sont des notes d'agrume, de citron en particulier, qui caractérisent la bouche.
La fraîcheur maîtrise sans aucun problème l'alcool dans ce vin long et bien structuré, qui se termine par une finale de citron.
Un vin sûrement jeune, qui dans vingt ans sera encore très jeune.
J'ai dégusté du 1989 qui justement était encore très jeune.
Dans l'ensemble je trouve le 2009 légèrement supérieur au 2008."
- Domaine de Chevalier 2009 Rouge 92/94
"Très beau rubis vif aux reflets pourpre. Il offre dès l'abord d'élégants parfums de cerise intenses, de menthe, de boisé légers, de chocolat intenses, de prune, de peau et d'huile de lin intenses. Des notes épicées de poivre noir, de noix de muscade et de clous de girofle suivies encore de sensations balsamiques dont l'eucalyptus. Finale de tomate séchée et de cuir brut poilu.
Bouche pleine et bien structurée aux senteurs de prune, de cassis et de chocolat.
Vin bien équilibré, aux tanins doux, veloutés et enveloppants (6/6-) qui maîtrisent l'alcool jusqu'au moment où celui-ci, en finale, parvient presque à s'imposer en bouche.
Avec l'épanoussement en bouteille le vin aboutira sans problème à un équilibre parfait. Persistance longue qui se termine par une finale de peau..."
Bravo pour le label bio de Guiraud !
Merci Olivier de nous proposer avec le duo Chevalier/Guiraud une belle alternative dans les deux couleurs. Pour nous Chevalier reste une merveilleuse alernative à la standardisation (en Blanc comme en Rouge), et Guiraud un premier cru d'une régularité métronomique.
Toujours un plaisir de suivre ce blog !
Rédigé par : Olivier Walas | 11 janvier 2011 à 16:43